Beaucoup de choses ont été abordées donc je risque de faire redite mais lançons-nous - car nous le valons bien.
(image parfaitement gratuite)
La critique donc, et comment on la ressent quand on est producteur d'une oeuvre.
Déjà, comme certains l'ont souligné : c'est le jeu, ma pauvre Lucette. On produit une oeuvre, on la rend publique : on est certain de recevoir des avis, bons comme mauvais. Si on a pas le cuir pour le supporter, on évite.
Mais comme d'autres aussi l'ont souligné, il y a critique et
critique. Quand c'est
constructif, c'est tjs plus utile. Savoir qu'untel a aimé ou non, c'est bien ; savoir pourquoi il a aimé ou non, c'est mieux. Quand une critique explique bien ce qui a plu ou déplu, c'est utile - d'autant que si pls vont dans le même sens, on commence à dégager une tendance et on peut analyser son propre travail à cette lumière. Une mauvaise critique peut faire mal, c'est clair - et c'est
tjs le cas - mais quand elle est dvpée et cordiale (pour ne pas dire polie), cela atténue grandement la brûlure.
Et j'en viens donc au second point : la
politesse, la
cordialité ou tout simplement le
savoir-vivre. J'hallucine souvent de lire des critiques où le mec qui n'a pas aimé une oeuvre semble le prendre personnellement, genre l'auteur a violé son chien et fini la dernière bière. Et sa critique s'en trouve émaillée d'insultes directes envers ce pauvre auteur - qui se voit accusé d'être un inculte pédant qui se la raconte alors qu'il n'a rien à dire (exemple pris au hasard, bien entendu). Perso, je trouve ça absurde et mesquin. Pour ma part, cela fait bien longtemps de toute façon que je ne fais presque plus de mauvaises critiques. Quand un produit ne m'a pas plu, je n'en parle pas - ceux qui lisent mon blog ou mes posts verront que je préfère passer du temps à encenser ce que j'aime. Mais je comprends qu'on ait envie de faire aussi des mauvaises critiques - ne serait-ce que pour avertir les autres consommateurs. Mais il y a l'art de tourner les choses. En rhétorique, on apprend qu'il faut commencer par évoquer les qualités - ce qu'on a aimé - puis conclure à nouveau sur ces aspects positifs en les rappelant en guise de conclusion - gardant ainsi les points négatifs pour le milieu, où ils seront de fait atténués et passeront mieux. Ça semble faux-cul, moi j'appelle ça le
tact et la
diplomatie - il parait que ça aide pour avoir des relations humaines apaisées.
Donc voilà, perso je suis prêt et même demandeur de critiques négatives ou mitigées - ce sont celles qui font le mieux avancer, après tout, celles qui forcent à se remettre en question, à mettre le nez dans son caca.
Mais je demande un minimum de
respect de ma personne, si ce n'est du produit critiqué. On entend mieux les paroles - fussent-elles dures - d'un gars posé et poli que les vociférations d'un mec qui a en plus mauvaise haleine.
Et je termine sur un point essentiel et non évoqué :
le droit de réponse.
C'est souvent amusant de voir qu'un mec peut te traîner dans la boue en te crachant dessus après avoir insulté ta mère et ta fille, mais que si tu as l'outrecuidance de vouloir lui répondre, tu passes pour un gros pédant incapable d'accepter la critique. (lui ne passant par contre jamais pour un gros con aigri)
Or que je sache, c'est un droit de se défendre quand on s'estime injustement attaqué. Car cela arrive, sans que ce soit forcément mesquin d'ailleurs : mais un gars peut juste ne pas avoir compris l'intention de l'oeuvre ou se tromper dans son interprétation - et donc risquer d'induire en erreur ceux qui liront sa critique. De là, il me semble indispensable que l'auteur puisse avoir un droit de réponse qui redresse un peu la situation.
Plus rarement également, il y a le mec qui te déteste et qui
stalke tes oeuvres pour les descendre en toute méconnaissance de cause. Genre un type qui n'a
obviously pas lu un JdR mais qui va quand même en faire une sale critique sur le GROG - critique en contradiction totale avec la note qu'il met pourtant (là encore, cet exemple est purement inventé comme vous vous en doutez). Donc là aussi, l'auteur devrait avoir le droit de remettre les pendules à l'heure si cela lui est possible.
Voilà, c'est en vrac mais vous saurez remettre tout ça d'aplomb.
